Faire son propre parfum

Parmi les livres qui m'ont profondément marqué, il y a le Parfum de Süskind. Le livre – et le film – m'avaient donné envie d'essayer de créer mon propre parfum. Sans tuer de jeunes femmes, cela va sans dire. Mais ne sachant par où commencer, j'avais abandonné l'idée.... Jusqu'à ce que je découvre que des stages de création de parfum existaient ! Et, plus important encore : qu'on repartait en fin de journée avec sa propre création. L'occasion était trop tentante, et j'ai fini par essayer. Petit retour d'expérience sur cette activité unique. Le stage se déroule à Paris, près de la Tour Eiffel. La formation dure une journée entière. Les stagiaires sont peu nombreux, ce qui permet au parfumeur créateur d'être disponible pour chacun de nous. La matinée est consacrée à la théorie et à des activités pour exercer son odorat. Comme l'odorat n'est pas franchement sollicité au quotidien (de manière volontaire, en tout cas), l'étape est essentielle : elle nous permet de réapprivoiser ce sens méconnu. Petite pause déjeuner, et l'après-midi, place au concret : la création de parfum ! Une activité loin d'être aussi simple qu'il y paraît : il faut non seulement prêter attention aux matières premières qu'on utilise, mais surtout aux différentes « notes » qu'offrira le parfum : notes de tête, de coeur, et de fond. Et il faut prendre en compte l'intensité et la ténacité de chaque note apportée. Mélanger des odeurs qu'on apprécie est loin de suffire (ou alors, le résultat est loin d'être subtil). C'est un peu comme la musique : certains accords ne vont pas ensemble, et une mauvaise composition devient vite cacophonique pour les narines. Tout au long de la création, le parfumeur créateur nous aide à peser et évaluer nos compositions et à en écrire la formule. A la fin de la journée, on se retrouve donc non seulement avec un nouveau parfum mais aussi avec sa formule ! Quand je suis rentré à la maison, j'avais en poche le parfum que j'avais fabriqué au cours de la formation : un parfum unique, composé selon mes propres préférences. J'ai alors éprouvé une impression étrange : celle de rentrer de l'école primaire pour montrer fièrement le collier de pâtes qu'on a confectionné. J'ai évidemment conscience que ma création ne vaut pas un parfum professionnel, mais j'en suis tout de même assez fier. Je lui ai même donné un nom. Qui sait si vous ne porterez pas un jour sans savoir qu'il vient de moi ? Si l’idée vous séduit, je vous invite à vous réserver votre stage de création de parfum à Paris en suivant le lien.